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L'Antre Du Necrolord

1 novembre 2006

MÜTIILATION - Rattenkönig

Disque: Rattenkönig4518
Groupe : Mütiilation
Origine : France, Hérault.
Sorti en : 2005
Sur : Ordealis Records
8 titres - 47:42

J'entends déjà les commentaires pointer le bout du nez : "Ca y est, il a viré trve ivol kult..."
Ben non. Darkthrone me fait chier, "Deathcrush" déclenche en moi autant d'enthousiasme que la vue d'une endive au jambon, le bon Burzum se limite à "Dunkelheit" et "War"... Bref, moi et le Black de cave, ca fait 2. Alors que fout ce Mütiilation ici ? Alors ça, moi même j'ai eu du mal à me l'expliquer : cet album doit être magique.

Mütiilation, c'est le groupe de trve BM dans toute sa splendeur : créé en 1991 à Grabels dans l'Hérault, progressivement trio, puis duo, puis uno (facile celle-là), mené par le chanteur/guitariste/bassiste Meyhna'ch, Mütiilation a tout assimilé de ses ainés scandinaves, de Burzum à Sargeist.
Sortant un paquet de démos, de splits, et accessoirement, 5 albums, le groupe s'est forgé une solide réputation dans l'underground francais. Qui plus est, il est (ou plutôt était) un des chefs de l'Inner Circle francais, Les Légions Noires (avec notamment Vlad Tepes, Torgeist et Belketre). Donc le statut de groupe culte lui colle bien.
Le concept ? Corpse-paint, N&B obligatoire, collaborations avec 14857 groupes de BM francais et européens, volonté prononcée de rester dans un underground ultra profond et vicié : bref la satanic black metal way of life, tout ça à la plus grande gloire de Lucifer, du black metal et des boucs en putréfaction. La routine, quoi. Quoique sur la durée, cette conception du BM force le respect. Ou la moquerie, ça dépend.

Sauf que par rapport aux légions de groupes trou ivol que compte le monde, Meyhna'ch fait du black crade non pas pour faire plus evil que le voisin, mais parce qu'il sait le faire avec efficacité.
L'album se compose donc de 8 titres sales, destructeurs et glacés, à l'aura pestilentielle mais ö combien envoûtante. Sur des rythmes (B.A.R) allant du très rapide au mid tempo lancinant, Meyhna'ch construit des riffs aliénants, écrasants, souvent simples mais gardant une part de mystère. Purement nihiliste et misanthropique, la musique de Mütiilation enveloppe l'esprit d'une couche de souffre, de haine funeste. La basse, assez audible, chose rare, pèse encore plus sur cet univers morbide, de mort absolue. La gorge de Meyhna'ch se fait un instrument de pure haine crasseuse, débitant des paroles guillerettes, traitant de thèmes joyeux comme on peut s'y attendre. Le son est indescriptible. Brouillon, envoûtant, funeste, crasseux, il reste cependant assez audible et ne part jamais dans un concerto pour tronconneuses. Dénué de toute luminosité, il semble voiler les sens et joindre les instruments dans un même magma noir. On est très loin du son brutal et claquant de Dark Funeral et autres Setherial.

"Rattenkönig" est un des ces albums difficilement descriptible, car touchant une sensiblité particulière. Depuis, je me suis penché plus en détail sur l'underground true black (Horna, Sargeist, et dans un autre style, Darkest Hate Warfront) et ai découvert que, malgré les 90% de groupes inutiles et pourris, il y vraiment des choses intéressantes. Ce "Rattenkönig" est donc un album à la magie sombre, putréfiée. Un album rééllement malsain.

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6 septembre 2006

P'tit message

Pour changer un peu de Dark Funeral et Marduk, un message que j'ai posté sur un forum, et qui traite de la variété dans le Metal : 

"Le Metal est tout d'abord très varié au niveau des émotions et sentiments qu'il propose. Cela peut aller de l'amour (ahhh les slows de Metallica !!) à la rage et la haine la plus noire et féroce, en passant par les sentiments de puissance (metal épique), de noirceur latente (certaines formes de Black), de tristesse (doom, goth), et aussi l'énergie débordante, joyeuse ou plus brutale. De plus, le metal est aussi varié dans les structures, les arrangements, les discours (quoique les paroles ne soient vraiment pas importantes)...

C'est aussi le genre qui s'accommode le mieux d'autres musiques : il existe des styles, comme le metal symphonique (qui mélange Musique Classique et Metal), le Folk Metal (où guitares électriques côtoient cornemuses, accordéons...), l'Indus Metal (grosses guitares et rythmes techno), le rap-metal (sisisi ca existe !), le metalcore (mélange de riffs et structures typiques du thrash et du heavy metal classique à du hardcore), styles qui mélangent les ingrédients du metal à d'autres musiques. Mais ce n'est pas tout. Le Metal en lui même est tellement varié, que de nombreux groupes en faisant cohabiter des styles de metal, crééent une musique originale. Le Black/Death, le Death Progressif, le Black Symphonique... sont autant de styles qui, en assemblant des ingrédients propres à chaque style, en crééent un nouveau.
Le besoin de mettre un nom sur chaque style, et donc sur chaque groupe, permet de ranger un peu tout les groupes. Si un groupe se définit comme du Black"n"Roll, on a déjà une petite idée sur sa musique. Chaque style correspond à une émotion, une structure, une pensée ou un thème particulier.
Le Metal est riche dans sa diversité, mais aussi dans son essence même pour certains groupes. Beyond Twilight, par exemple, propose une structure Classique, où les guitares jouent plus comme des violons que comme des guitares. Cela donne des chansons compliquées, riches en rebondissements, les différents instruments (la voix étant un instrument comme un autre) peuvent jouer des plans tout à fait différents en gardant une certaine cohérence.
A l'inverse, Slayer pratique un style beaucoup moins riche, mais largement plus efficace. Des riffs rapides, de l'énergie, pas d'embellissement avec des instruments inhabituels, mais de la patate !

Reste le domaine le plus critiqué : les paroles. Alors là aussi, les thèmes sont aussi variés que la musique. Pour un groupe de Folk Metal joyeux, les paroles sont adaptées (bières, filles et Vikings seront de la partie). Pour un groupe de Doom lent, lourd et dépressif, les paroles traiteront d'apocalypse, de malédictions et d'autres joyeusetés. Pour un groupe de Death violent, rapide et dense sans complexité, boyaux, viscères, gore et autres choses sanguignolentes. Les émotions et styles sont toujours liés aux paroles ( dans toute musique, d'ailleurs ).
Mais le Metal a ceci de particulier que beaucoup de groupes ne se soucient pas du tout des paroles. Faut bien écrire, alors ils utilisent un thème qui collera le plus à leur musique. Mais le fameux message cher à beaucoup de musiques n'existe pas la plupart du temps (même si il y a toujours une exception comme Communic ou Napalm Death). Ou alors ce message sera imprécis. Le "tel parti c'est cool, celui-là c'est pourri"... ça existe pas. Ou alors ce sera dans le but de provoquer. La force du Metal, c'est que la musique seule suffit à faire passer l'émotion, le sentiment. Pas besoin de préciser. Et comme on dit : Metal has nothin' to do with politics. Sauf cas grave. Et en ce moment, Bush et sa politique sont un cas grave pour pas mal de groupes Indus ou Grind..."

Ce n'est qu'un extrait de tout ce qui me trotte dans la tête ( y'aurai de quoi en faire un livre ). Mais je trouve que j'ai bien résumé mon propos ( sans vouloir me la péter d'aucune sorte, bien sûr ^^).

3 septembre 2006

Panzer Division Marduk - MARDUK

Nom de l'album : Panzer Division Marduk
2925Groupe : Marduk
Origine : Suède
Sorti en : 1999
Tracklist :

1. Panzer Division Marduk
2. Baptism by Fire
3. Christraping Black Metal
4. Scorched Earth
5. Beast of Prey
6. Blooddawn
7. 502
8. Fistfucking God's Planet

Temps Total : 30' 02''

Marduk a voulu réaliser avec cet album le disque le plus violent, le plus rapide, le plus destructeur du Metal. Et jusqu'a ce jour, il est vrai que la violence qui s'en dégage ne semble pas avoir été dépassée.
Ici, pas de breaks. Juste de l'ultraviolence, une vitesse qui décoiffe pour un album a faire s'écrouler les murs.

Tout ici n'est que haine et violence. Les paroles on ne peut plus directes traitent de satan et de la guerre Mardukienne contre les Chrétiens de la manière la plus brutale qui soit. Bref, elles sont particulièrement connes.

La batterie semble sortir d'un chant de bataille. Emil Dragutinovic, le batteur, est toujours calé sur la vitesse maximum sur toutes les chansons, avec une descente de toms toutes la 30 secondes. Double pédale et caisse claire sont ainsi martyrisées. Et c'est tout. C'est sûr, ca défonce !!! Quelle vitesse et quelle frappe !!! Mais c'est aussi...chiant, à la longue.

Les grattes sortent des riffs sauvages de chez sauvages. Seulement, 1 ou 2 riffs par chansons et basta. Des riffs qui sont d'ailleurs trop similaires, et aucune variation pour retenir l'attention. Ils ont un côté death metal par leur aspect directs et sans compromis.

Legion, le chanteur, se déchire les cordes vocales par dessus le tout. Avec sa voix très maitrisée, puissante et grave (pour du Black), il mérite vraiment le détour.

La prod est vraiment faite de main de maître, claire, puissante... A noter, la basse est très audible et est parfois plus importante que les grattes dans l'exécution des riffs.

Panzer Division Marduk est donc sûrement l'album le plus bourrin du Metal. On headbangue comme un dingue...sur les 2 premiers titres. Pi après... mêmes schémas, riffs identiques, vitesse toujours la même sur toute la durée... Ca bourre à mort, mais ca assomme, surtout. L'ultraviolence, si elle veut être vraiment efficace, doit se faire plus variée.

16 juillet 2006

Attera Totus Sanctus - DARK FUNERAL

89806Titre : Attera Totus Sanctus
Sortie : 24/10/05
Sur : Regain Records
Enregistrement : Dug Out Studios ( à Uppsala, Suède)
Produit par : Daniel Bergstrand et Örjan Örnkloo
Mixage : Daniel Bergstrand et Örjan Örnkloo (même endroit)
Mastering : Tomas Eberger (au Cutting Room Studios; Stockholm, Suède)

Style : Black Brutal Satanique
Pochette : Morbid (Daniel Valeriani de son vrai nom)
Musiciens :
Emperor Magus Caligula - Chant
Lord Arhiman - Guitare
Chaq Mol - Guitare
Matte Modin - Batterie

Dark Funeral à toujours été, à mes yeux, le groupe le plus violent et le plus satanique du black metal. Ce dernier album ne déroge pas à la règle.

Avec la montéee en puissance de "King Antichrist", on se rends compte que Dark Funeral s'est fait encore plus violent, plus varié dans les tempos. Même si ceux-ci sont souvent bloqués sur le maximum humainement réalisable, on s'étonne de trouver de temps à autre un passage moins surboosté, ou Matte Modin montre qu'il n'excelle pas seulement dans l'imitation de mitrailleuses.
Des descentes de toms et autres virtuosités batteristiques rendent l'écoute captivante, et pas trop uniforme à la Panzer Division Marduk.

De son côté, EM Caligula crie toujours avec conviction son adoration complète pour le Malin, et sa haine de la religion judéo-chrétienne. Ceux qui connaissent Dark Funeral sont habitués à ces paroles hautement intellectuelles, mais qui s'insèrent bien dans le cadre Darkfuneralien. Sa voix, mixée de façon assez crue, est aigue et hurleuse, mais sa tomber dans le trve ivol suraigu et incompréhensible. Un certain côté non-conventionnel (pour les standards du BM, évidemment) s'en dégage, par la spontaneité et la rage véritable qui s'en dégage. Il a de plus totalement abandonné la basse, et se concentre uniquement sur sa voix particulièrement touchante.

Les riffs sont toujours emplis de cette harmonie qui fait le charme du black metal, et communiquent leurs part de ténébres. Là ou ceux de Diabolis Interium (le précédent album) semblaient un peu vides, ceux d'Attera Totus Sanctus sont vraiment plus noirs. Les harmonies ont vraiment été recherchées. Il est difficile de ne pas faire des grimaces débiles et faisant le signe du Diable à l'écoute de "Godhate" ou "angels Flesh Impaled". De plus, Dark Funeral a su varier ses compositions par l'apport d'éléments plutot inhabituels dans le Black : par exemple, le refrain de "Godhate" comporte des pauses, ou la guitare s'arrête sur un roulement de batterie (au moment ou Caligula chante "Guilty or not, you are all shit"). Le refrain de "666 voices inside" est quand à lui plus martelé qu'à l'habitude, et les riffs plus directs. "Atrum Regina" est, lui , construit sur des tempos lents, des riffs moins rapides, rendant une atmosphère plus désespérée que haineuse.
Chose qui rend aussi l'album excellent : les refrains sont beaucoup plus nombreux, plus simples, donc baucoup plus directs. On peut même aller jusqu'à les chanter !!! Terriblement efficace !!!

La production est aussi plus claire. Tout de même crue, elle laisse la part belle aux aigus, et rend limpides même les passages les plus denses. Vraiment "In Your Face" !!!

Dans l'ensemble, Dark Funeral s'est fait plus direct, mais n'en a pas pour autant oublier ce qui faisait la force de son Black.

Une vidéo d'"Atrum Regina" (morceau le plus calme de l'album !), images tirées du concert de Paris lors du "Attera Orbis Terrarum Tour 2006", et musique tirée de l'album :

27 mai 2006

In The Sign... DARK FUNERAL

Nom de l'album : In The Sign...7617
Groupe : Dark Funeral
Année : 2000
Tracklist :
1. Open The Gates
2. Shadows Over Transylvania
3. My Dark Desires
4. In The Sign Of The Horns
5. Equimanthorn (reprise de BATHORY)
6. Call From The Grave (reprise de BATHORY)

Durée Totale : 24:22

Notes :  C'est un Ep regroupant le tout premier mcd ( du nom de "S/T" ) de 1994, accompagné de 2 covers ( ou reprises de BATHORY, que l'on ne présente plus...). Il a été enregistré au Hellspawn Studios en Janvier 1994, et les reprises en 1996 aux fameux Abyss Studios avec Peter Tägtren derrière les manettes. Les titres ont été remasterisés au Cutting Room ( c'est quoi ??? ) par le bien connu Dan Swäno.

On a donc ici affaire au tous débuts du grand Dark Funeral. Les bases sont posées, il s'agit d'un black rapide et très diabolique. Seul Lord Arhiman (guitariste) est le membre qui est resté dans le groupe ( faut dire qu'il en est le fondateur...) depuis ses débuts. Les autres ( Themgoroth : chant/basse, Blackmoon : guitares, Draugen : batterie ) sont tous partis. Par contre, Emperor Magus Caligula chante sur les reprises, et est d'ailleurs toujours chanteur de Dark Funeral.

Le black prend ici une forme plus démoniaque qu'avec les groupes de black norvégiens. Les riffs sombres, typiquement black et assez simples sont légions. Ces riffs que l'on croirait sortis des flammes de l'Enfer ( le gros cliché... mais ca correspond bien ), sont assez efficaces et savent bien remplir leurs rôles. Mais il n'y a pas encore d'éclairs de génie. Juste du bon, et pas du génial.

Les accélérations sur fond de blasts et de caisse claire sont nombreuses, mais pas encores systématiques. Dans tous les titres, il y a des parties ou les batterie va a un rythme humain. Mais bon, Draugen n'a pas la patate de Matte Modin ( le batteur - excellent - actuel). Ces parties calmes, comme "Shadows Over Transylvania", sont vraiment plus vicieuses et moins démoniaques. Elles sont plus sombres. Mais bien sûr, le matraquage en régle de caisse claire sur fond de blasts et de riffs bien black, surmontés de screams glaçants, sont très violentes et infernales.

Le chanteur me gêne un peu. Il n'a pas une mauvaise voix, mais ses accents "Donald Duck", chers au trues blackeux, sont un peu embêtants. Sinon, Themgoroth chante d'une voix hurlée convaincante. Les screams qu'il pousse sont très haineux et quand il se lâche, ouille ouille. Il faut qu'il se lâche c'est tout ! De plus, sa voix est pas mal saturée et résonne un peu, ce qui renforce son côté méchant. Mais parfois, Donald prend le pas sur le chanteur de black. Pas une voix de chiottes, mais pas non plus E.M Caligula...

Les deux reprises sont bien plus rock'n'roll ( surtout "Equimanthorn" ) pour ce qui est de la composition. Des éléments comme un refrain bien hurlé, des tempos et riffs plus rock, et des solos sont bien différents du style Dark Funeral. On sent qu'il s'agit de ces titres de metal pas encore tout à fait black ou death, mais plus  tout a fait heavy ou thrash non plus. Un peu comme si Motörhead rencontrait le Darkthrone actuel. Les accents si particuliers de la voix d'Emperor Magus Caligula sont déjà présents. On sent que ce type chante vraiment avec ses tripes, sont se soucier si sa voix correspond aux voix typiques du black. Il a des accents aigus excellents. Une voix qui garde un petit côté humain, pour en appuyer l'efficacité. Très haineux.

Le son, ca va. Bon je préviens : il s'agit d'un enregistrement de black metal de la premières moitié des années 90. Les connaisseurs sauront de quoi je parle. Pourtant ici, le son est assez brut sans être " true-raw-black enregistré dans une crypte une nuit sans lune".  D'ailleurs le son de la batterie, très organique ( qui sonne comme une batterie et pas comme un marteau-piqueur en gros ) m'a frappé au début. Il ressort du mix, mais on s'y habitue. Sinon, c'est un son général, assez aigu, qui manque un peu de puissance et de force, mais qui est très sombre et haineux, c'est une certitude. Il n'arrive bien sûr pas à la cheville du son du dernier "Attera Totus Sanctus", car il manque d'une bonne dose de patate. Mais ce n'est pas du raw inaudible quand même, ni du surpuissant. Un son potable, en gros.

En bref un album qui définit dèjà ce que sera Dark Funeral par son côté violent et diabolique, mais qui s'sinscrit bien dans une veine première moitié des 90's. Cette réédition bénéficie en plus d'une très belle pochette.

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23 mai 2006

The Enlightenment - SARGATANAS

Nom de l'album : The Enlightenment1985
Groupe : Sargatanas
Année : 1999
Style : Evil Death Metal
Tracklist :
1. Eternal Darkness
2. Fear And Suffering
3. The Proclamation
4. Diatribe Of The Occult
5. Ritual Of The Advent
6. Satan's Curse
7. Satanist
8. Veneration Of The Black Mart At The Uncestral Forest
9. Doom of Fire
10. Sargatanas
11. Blessed Are The Sons Of The Black Flame
12. The Enlightenment

Alors là, pour être inconnu, ça... Sargatanas est un groupe Mexicain fondé à la fin des années 80. Auteur de 2 albums et d'un live, ce groupe ne s'est jamais illustré dans le petit monde du Metal. Mais ils ont leur style bien à eux. Le death de Sargatanas, c'est du lourd de chez lourd !!! Très lent, quasi-doom parfois.

Le death prend ici une forme maléfique mais lente. Ce n'est pas le genre de la maison de donner dans l'avalanche de brutalité extrême. Les riffs sont glauques et véritablement inquiétants, comme si le souffle chaud d'un dragon vous faisait frissonner la nuque. Charmant. Les parties plus énervées restent dans cette optique glauque et maléfique. Un titre comme "Diatribe Of The Occult", plus rapide, est toujours aussi empreint d'une lourdeur de plomb, et d'un sentiment de haine poisseuse et lancinante. Cet album, par son côté noir et lourd, peu faire penser aux parties les plus lentes de la musique d' INCANTATION. Les parties plus rapides montrent la rage du groupe. Sargatanas laisse votre esprit s'égarer le long des corridors noirs du death metal, et rare sont les moments de mélancolie...

La voix mérite que l'on s'y attarde. Le chanteur a une voix death profonde. De plus, elle est légérement écorchée. Mais en même temps, sa voix traîne en longueur, et le chant n'est pas achuré ou criard. Cette voix est vraiment fantomatique. A chaque fois, on a l'impression que le chanteur vit son dernier instant, et va se perdre dans les abîmes.
Les guitares ont des riffs légérement Black dans le sens ou ils ne sont pas féroces et ultra-violents mais plutôt d'une lourdeur diabolique. Un aspect vraiment glauque et profond s'en dégage.
La batterie est très portée sur les blasts. Ceux-ci donnent une lourdeur de plomb à l'ambiance. La caisse claire est rarement très rapide, mais souvent assez lente (sans donner pour autant dans le funeral doom...), ce qui rend les moceaux puissants mais pas haineux à la manière d'un Dark Funeral. C'est pas le même genre, me direz-vous...

Pour ceux qui est des paroles, elles vont avec la musique : glauques. Parlant de sujets malfaisants. Une tradition dans ce type de death maléfique.

En bref, Sargatanas nous livre ici un album de death puissant et sombre. La place n'est pas à l'espoir ou à la tristesse...

NOTE : 14/20

22 mai 2006

Hell Eternal - SETHERIAL

Nom de l'album : Hell Eternal10644_1_
Groupe : Setherial
Sorti en : 1998
Tracklist :
1. Towards Thy Realm
2. Shadows Of The Throne
3. Hell Eternal
4. The Aeschma Deaba
5. The Sign Of Wrath Awakes
6. The Nightrealm
7. Guardians Of The Gates Of Flames

Temps Total : 40:43

Comment ça booste ce truc !!!! Du Black Brutal et infernal en veux-tu en-voilà. Setherial est un groupe Suédois, dans la plus pure tradition du black de là-bas.

Dès le début, on comprend que l'on a pas affaire à de l'emo. Ca part sur les chapeaux de roues avec "Towards Thy Realm". Cet album est un condensé de violence et de noirceur black metal, les tempos sont très souvent ultra-rapides, et la pauvre caisse claire se voit maltraitée de la façon la plus violente qui soit. Une haine très noire, une ambiance vraiment diabolique et un sens du riff qui fait mal, voilà une recette efficace. Setherial pratique l'art du Black à la Dark Funeral, où la musique se fait la voix des Enfers, une voix hurleuse et en même temps magnifique dans sa noirceur et sa violence. Pas le genre d'album pour faire la fiesta.

Les riffs black, empreints de cet aspect symphonique très (mais alors TRES) sombre, ne sont pas plats mais au contraire communiquent beaucoup d'émotion (pas vraiment des émotions comme la mélancolie...). Un sens du riff black, ne laissant JAMAIS le moindre instant de silence, règle d'or dans le black, assez impressionant. Attention cependant, ces riffs sont impossibles à retenir, car ils suivent une construction complexe et ne sont jamais évident ou ssimples à retenir. Ils évoluent selon le cours de la chanson.

Ces riffs sont quasi-systématiquement joués sur fond de batterie à 666 km/h, où blasts-beasts très rapides et donnant beaucoup de densité côtoient le massacre en caisse claire majeure. On pourra cependant reprocher à Setherial ces tempos ultra-rapides qui ne laissent pas tellement voir les possibilités du batteur en dehors du matraquage infernal de caisse claire, de blasts surpuissants, et de coups violents sur les cymbales. A part "The Aeschma Deaba" qui posséde un long passage un peu moins surboosté ou les riffs black donnent un aspect plus inquiétant qu'infernal à la musique. Mais bon, il s'agit de Black Metal. Violence et Noirceur en sont les principales musiciennes.

La voix, est elle, classique de chez classique. Pour ceux qui connaissent, elle me fait beaucoup penser à Legion ( ex-chanteur de Marduk). Mais Magnus Ödling, s'il a un style dans le veine de Legion, est différent. Peut-être un peu plus aigu... Pas de chant clair ici (c't'e question !! Dans du black infernal typique !! Et pourquoi pas un duo avec Jenifer, tant qu'on yest !!), mais ce chant black hurlé, un peu monocorde à la longue, il est vrai, mais chanté avec beaucoup de conviction. Il n'y à qu'a écouter le cri "helllll Eternaaaaaaaal" de la chanson du même nom...

Le son est assez spécial, je trouve. Un bon son, qui convient très bien au style, cependant difficile à supporter pour une oreille non avertie. Les guitares sont assez aigues, et c'est très noir, mais dans ce style de black infernal quasi non-stop, cela peut être un peu fatiguant voire désagréable, bien que cela soit aussi nécessaire au style. D'où, paradoxe. Problème. Donc la solution, simple, est : t'aimes, t'écoutes. T'aimes pas... t'écoutes pas ( très bonne réponse, et c'est encore un militaire qui gagne une tringle à rideaux... ). Le son d'ensemble va dans ce sens, aigu. En même temps, il est puissant. Bon, pour ce qui est de la basse, c'est pas dur, on l'entend pas. Mais pas du tout. Cela n'étonne que les non-blackeux, les blackeux étants depuis longtemps résignés quand à l'idée d'entendre la basse dans un tel style... Aussi probable que de voir Johnny Hallyday chanteur de Dark Funeral, ou de voir une croix non renversée à un concert de Dissection...

Est-il nécessaire de parler des paroles ? Elles sont aussi infernales que la musique. Les thêmes évoqués sont Satan, Lucifer, Belzébuth, l'Ennemi, le Malin, le Diable, le Rusé... Enfin bref le petit à cornes du sous-sol (qui a dit Sarkozy ???). Quand au look des musiciens, noir de la tête au pieds, clous, corpse-paints et air joyeux de socialiste au lendemain du 21 Avril 2002...

Bref une album particulièrement infernal, diabolique et violent. A noter aussi, une pochette qui n'est pas mal. Setherial pratique le Black violent et brut idéal à la bande-son de la cour du Malin.

NOTE : 16/20

21 mai 2006

Lordi

Bravoooooo à LORDI, qui a remporté hier l'Eurovision !!!

voilà un petit message que j'ai posté sur jeuxvideo.com, qui résume bien ce qsue cette victoire implique :

"Voila une victoire qui prouve bien que NOUS, les hardrockeurs, metalleux et rockeurs tout court, NOUS somme unis !!! Malgré toutes les merdes que l´on NOUS dit en france, toute l´ignorance et l´attitude exécrable des médias envers NOUS, toute la merde musicale, insipide et soporifique avec laquelle on essaye de NOUS assommer, NOUS gardons la tête haute et restons campés face à l´abrutissement de masse que l´on veut NOUS imposer !!!

We are Metal, we are united, and... fuck you !!!"

20 mai 2006

Demigod - BEHEMOTH

Nom de l'album : Demigod533482
Groupe : Behemoth
Origine : Pologne
Sorti en : 2004
Tracklist :
1. Sculpting The Throne Ov Seth
2. Demigod
3. Conquer All
4. The Nephilim Rising
5. Towards Babylon
6. Before The Aeons Came
7. Mysterium Coniunctionis (Hermanubis)
8. Xul
9. Slaves Shall Serves
10. The Reign Ov Shemsu-Hor

Temps Total : 40:47

G-E-N-I-A-L. Cet album est génial. Behemoth débuta vers 92, par un black metal assez proche de la perfection. Puis vers 1998-99, avec les albums "Satanica" et "Pandemonic Incantations", il se tourna vers les horizons diaboliques du Death Metal. Cela a donné les excellents albums susdits, mais aussi, après, le bon " Thelema 6", ainsi que le sublime et excellent "Zos Kia Cultus". Mais le meilleur ( cela semblait difficile après ces excellents albums ) restait à venir.

Le Death atteint ici sa fureur la plus ultime, son degrès de rage le plus incommensurable. La brutalité savante et très bien orchestrée par le génial Nergal devient l'explosion de toute la rage du Metal Extrême. Mais de plus, la fureur laisse planer par dessus elle une ambiance mystique. Les côtés Black donnent cet aspect sombre et un peu ésotérique, mais la rage sait se faire conquérante et rythmée, et parfois très extrême et folle. 

Les rugissements de lion de Nergal sont particulièrement efficaces, et la surpuissance de sa voix va avec la surpuissance de la musique. Les mélodies sont superbement arrangées, la batterie martèle les pas de la conquête auditive de Behemoth. La complexité se fait aussi sentir sur certains passages, tandis que d'autres sont purement simples et envoient la purée. Des titres comme "Slaves Shall Serves" font parler la poudre !!!

La chanson "Before The Aeons Came", poême en vers d'un mage ( le genre à faire tourner les tables) de la fin du 19e siècle, est beaucoup plus black que le reste, a des tempos supersoniques durant sa totalité. Le dernier titre est plus symphonique au début, et laisse entendre les riffs les plus lents, mais aussi les plus efficaces dans le côté conquérant de l'album. "Towards Babylon" est lui un titre très violent, déchainé, et le martèlement de la caisse claire, ainsi que tous les riffs, donne une puissance incroyable à ce titre. Ceci est aussi le cas de "Sculpting The Throne Ov Seth". "Slaves Shall Serves" est quand à lui plus tapageur, et les riffs accompagnés de la caisse claire sont très efficaces. Headbanging et tapage du pied garantis !!! Les blasts, sur tout l'album, communiquent aux morceaux une puissance infinie.

Le son est tout bonnement parfait. Un son surpuissant mais très clair. Il a énormément d'impact, et laisse les instruments à peu près sur un même plan. Sauf la batterie, qui est bien mise en avant sur cet album (mais la performance d' Inferno, le batteur, en vaut la peine !). Le voix de Nergal a subi un léger traitement qui consiste à superposer plusieurs fois la même ligne de chant, pour donner plus de densité et de puissance. Quelle voix... Pour ceux que ce traitement sur la voix rebute, je dirai qu'elle n'a pas subi de modifications, étant juste superposée en 3 ou 4 lignes en même temps au lieu d'une. De plus, elle reste très compréhensible. Et en live, Nergal n'a même pas besoin de ce sandwich de lignes vocales pour montrer la puissance de sa voix. Mais ce traitement apporte vraiment une puissance infinie. Les guitares sont tout aussi puissantes. La basse, pareil. Le son est vraiment très clair et compréhensible, et même dans les parties les plus complexes, tout reste puissant et ne devient pas une bouillie.

Behemoth, remonté à bloc, a signé là l'un des tous meilleurs albums de Black et de Death Metal. Le règne de la bête de l'Est va commencer !!!

NOTE : 20/20

La vidéo de "Slaves Shall Serves" ( boudiou quelle chanson !) :

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L'Antre Du Necrolord
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